Un patient/élève/enfant = Un carnet
Pourquoi ???
Format A5 du carnet
Spirales et présentation très épurée
Carnet « tout fait » plutôt qu’un carnet « fait-maison »
Au début de cette aventure, comme beaucoup d’orthophonistes, je souhaitais construire et créer mon carnet avec chaque patient. Mais je me suis vite aperçue que, pour un grand nombre d’entre eux, le graphisme et la présentation laissaient à désirer et que nous y passions beaucoup beaucoup de temps… Aussi j’ai décidé de sacrifier la créativité éventuelle de chaque patient pour optimiser la lisibilité : pour moi, l’important c’est que mon patient arrive à retrouver très vite l’information et à la lire, même quand il est seul (maison, école). Cela n’empêche évidemment pas d’ajouter un petit dessin ou un mot sur quelques pages pour personnaliser… mais sans toutefois les surcharger ! De plus, je gagne un temps énorme que je peux consacrer à d’autres activités (ce qui ne manque pas…).
Carnet « entier » plutôt qu’un carnet construit « au fur et à mesure »
J’ai opté pour un format carnet entier pour des raisons de praticité, de facilité et de moindre coût en termes d’édition alors qu’au départ, je cherchais à éditer un système de fiches pour pouvoir n’ajouter qu’une règle à la fois, au fur et à mesure de l’avancée de la rééducation, de crainte que mes patients ne se perdent ou prennent peur en voyant toutes ces règles… Pourtant, je me suis aperçue que c’est tout le contraire… Ils prennent en réalité rapidement leurs points de repère pour retrouver les premières règles abordées (les repères de couleur marchent très bien), ne se préoccupent pas des autres plus que ça et comprennent vite que ce carnet, destiné même aux plus grands, regroupe toutes les règles qu’ils devront maîtriser, ce qui est même rassurant pour eux (ce n’est pas infini…). Je me suis vite rendu compte en l’utilisant que le fait que le patient détienne un carnet « tout fait » et « entier » présentait même de multiples avantages :
- Avancer beaucoup plus vite: même si on travaille toujours une règle à la fois, rien n’empêche lors de l’écrit d’une phrase de faire référence rapidement à une autre règle tout en précisant qu’on la reverra plus en détail ultérieurement. Si l’enfant en a besoin à l’école ou à la maison, il saura alors où aller la chercher et comment l’utiliser.
2. Diminuer le décalage entre ce qui est abordé à l’école et ce qui est vu en orthophonie : permettre un travail en autonomie avec consultation des règles en fonction des besoins (c’est d’autant plus facile chez les adultes, les ados ou les plus grands du primaire qui comprennent très vite comment avoir recours au carnet dans leur vie quotidienne).
3. Diminuer le décalage entre ce qui est abordé à l’école et ce qui est vu en orthophonie : permettre un travail en autonomie avec consultation des règles en fonction des besoins (c’est d’autant plus facile chez les adultes, les ados ou les plus grands du primaire qui comprennent très vite comment avoir recours au carnet dans leur vie quotidienne).
4.Laisser un support complet au patient en fin de rééducation : alors qu’il est courant de décider de la fin d’une prise en charge même si on n’a pas encore abordé toutes les règles (notamment les homophones les plus complexes), nous laissons notre patient avec un outil où il pourra trouver toutes les informations nécessaires. A mon sens, l’objectif d’une fin de rééducation c’est, non pas que tout ne soit résolu ni parfait, mais que notre patient soit capable de se débrouiller en autonomie avec les outils déjà mis en place.
5. Commencer le travail de l’orthographe grammaticale beaucoup plus précocement : certains enfants qui rencontrent encore des difficultés importantes au niveau de l’orthographe phonétique et/ou lexicale ne sont pas pour autant incapables de rentrer dans l’orthographe grammaticale. S’ils n’y arrivent pas, c’est souvent simplement en raison de la surcharge cognitive…. Aussi, la mise en place de « Mon Petit Carnet d’Orthographe » dès le début des apprentissages (grammaire, conjugaison et orthographe) à l’école et le fait de pouvoir bénéficier d’un support visuel auquel se référer dès que nécessaire, permet aux enfants d’entrer nettement plus rapidement et aisément dans l’orthographe grammaticale.
Prix très abordable (7,50€)
= le rendre accessible à tous et de limiter le photocopiage qui irait à l’encontre des objectifs précédemment cités (non-respect du format, disparition des spirales, donner une règle à la fois plutôt que le carnet dans son intégralité…).
Ces choix longuement réfléchis, qui ont conduit à l’édition de « Mon Petit Carnet d’Orthographe » tel que vous le connaissez, ont amené d’autres bénéfices supplémentaires auxquels je ne m’attendais pas mais qui se révèlent, après coup, d’un intérêt incontestable !
Il est essentiel que chaque personne en difficulté (enfant/jeune/adulte) puisse disposer de son propre carnet, éventuellement personnalisé, afin qu’il puisse :
- se l’approprier,
- le garder sur le long terme
- le consulter à tout moment, tant qu’il en a besoin..
En revanche, le rôle de chaque adulte accompagnateur (orthophoniste, parent, enseignant…) c’est de :
- lui apprendre à se servir de « Mon Petit Carnet d’Orthographe »,
- lui expliquer les règles,
- lui faire faire des exercices (avec le support du carnet)
- l’inciter à appliquer ces règles en toutes circonstances.
En production d’écrits, au début, il sera nécessaire de :
- l’accompagner pour qu’il prenne l’habitude de se poser les bonnes questions et d’aller chercher les informations dont il a besoin (avec votre aide dans un premier temps puis en totale autonomie),
- l’encourager à s’en servir partout (maison, école).
« Mon Petit Carnet d’Orthographe » doit devenir l’outil qui l’accompagnera partout et lui permettra d’écrire le plus correctement possible.
C’est l’outil sur lequel vous appuyer pour faire progresser votre patient, élève, enfant et l’amener au plus loin de ses possibilités avec tout votre savoir-faire, votre bienveillance et votre persévérance.